Windows Phone : Microsoft et Google ne s'entendent toujours pas à propos de l'application YouTube
Christophe Lavalle
Mardi 08 octobre 2013, 22:28
Mardi 08 octobre 2013, 22:28
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L'histoire tumultueuse de l'application YouTube officielle pour Windows Phone éditée par Microsoft est peut-être arrivée à un point de non retour. Microsoft vient en effet de publier une mise à jour numérotée 3.2.0.0 sur le Windows Phone Store qui remet l'application dans son état d'origine, à savoir la version web du service encapsulée dans une application. Un leurre pour l'utilisateur qui croit avoir une application mais, qui a la même chose que s'il passe par Internet Explorer Mobile...
Microsoft semble donc avoir définitivement jeté l'éponge face à Google qui n'est toujours pas à l'écoute des attentes de ses propres utilisateurs qui lui font l'affront d'utiliser la plateforme mobile du concurrent. Depuis la mi-août, Google bloque en effet l'application native conçue par Microsoft lui-même. Ce blocage fait suite à un premier blocage il y a quelques mois à la suite du non respect des termes d'utilisation du service puisqu'aucune publicité n'était à l'époque présente.
Après avoir corrigé cette erreur en partie, Google ne donnant pas accès aux API qui sont nécessaires pour inclure les publicités dans les vidéos aux développeurs tiers, Google a utilisé d'autres clauses qu'il ne respecte pas lui-même. Il demande en effet que Microsoft utilise les technologies web HTML5 et CSS3 pour concevoir l'application sans passer par une application native standard. Cela est surprenant puisque même Google n'utilise pas les technologies suivantes afin de proposer une expérience de qualité à ses propres utilisateurs aussi bien sur Android (son propre système mobile) que sur iOS (le système mobile d'Apple). La firme de Mountain View n'hésite d'ailleurs pas à parler d'un véritable challenge technique et accorde que cela est difficile - voir impossible - aujourd'hui. Mais elle reste semble-t-il inflexible.
Cette longue histoire, qui s'est en partie jouée publiquement, pose un problème plus large : celui de la régulation par les instances tant européennes qu'américaines. Il fut une époque pas si lointaine que cela ou Microsoft fut condamné pour pratiques anticoncurrentielles aussi bien par la commission européenne (lourde amendes, choix du navigateur par défaut parmi une liste des principaux au premier démarrage pour les européens) que par les instances américaines qui ont imposé un contrôle stricte sur les évolutions de Windows. Aujourd'hui, Google semble en position d'être condamné mais passe pour l'instant entre les mailles du filet.
Espérons pour les utilisateurs que les instances se réveillent avant qu'il ne soit trop tard : Google devrait avoir l'obligation de proposer ses services sur les principales plateformes - dont Windows Phone fait partie même si ses parts de marché sont faibles (mais en nette amélioration dans certains pays). Tout du moins, l'éditeur ne devrait pas pouvoir se mettre en travers de la route de Microsoft qui a par lui-même allouer ses ressources pour développer une telle application sans que cette dernière ne lui rapporte le moindre centime, les publicités allant dans la poche de Google. D'ailleurs, Google ne semble pas vouloir bloquer les autres développeurs qui proposent des fonctionnalités avancées sous la forme d'applications natives (et non HTML5/CSS3) : seule l'application de Microsoft est concernée. Nous parlons ici d'un service devenu aujourd'hui générique et très largement utilisé pour qu'une telle obligation soit possible. Seule l'attrait de la disponibilité d'une telle application peut embêter Google si ce dernier craint le potentiel du système concurrent.
Malheureusement, la fin de cette histoire au long court n'est pas à l'avantage des utilisateurs finaux... qui ne demandent qu'une seule chose : que cela fonctionne sur ce qu'ils ont envie d'utiliser.
Microsoft semble donc avoir définitivement jeté l'éponge face à Google qui n'est toujours pas à l'écoute des attentes de ses propres utilisateurs qui lui font l'affront d'utiliser la plateforme mobile du concurrent. Depuis la mi-août, Google bloque en effet l'application native conçue par Microsoft lui-même. Ce blocage fait suite à un premier blocage il y a quelques mois à la suite du non respect des termes d'utilisation du service puisqu'aucune publicité n'était à l'époque présente.
Après avoir corrigé cette erreur en partie, Google ne donnant pas accès aux API qui sont nécessaires pour inclure les publicités dans les vidéos aux développeurs tiers, Google a utilisé d'autres clauses qu'il ne respecte pas lui-même. Il demande en effet que Microsoft utilise les technologies web HTML5 et CSS3 pour concevoir l'application sans passer par une application native standard. Cela est surprenant puisque même Google n'utilise pas les technologies suivantes afin de proposer une expérience de qualité à ses propres utilisateurs aussi bien sur Android (son propre système mobile) que sur iOS (le système mobile d'Apple). La firme de Mountain View n'hésite d'ailleurs pas à parler d'un véritable challenge technique et accorde que cela est difficile - voir impossible - aujourd'hui. Mais elle reste semble-t-il inflexible.
Cette longue histoire, qui s'est en partie jouée publiquement, pose un problème plus large : celui de la régulation par les instances tant européennes qu'américaines. Il fut une époque pas si lointaine que cela ou Microsoft fut condamné pour pratiques anticoncurrentielles aussi bien par la commission européenne (lourde amendes, choix du navigateur par défaut parmi une liste des principaux au premier démarrage pour les européens) que par les instances américaines qui ont imposé un contrôle stricte sur les évolutions de Windows. Aujourd'hui, Google semble en position d'être condamné mais passe pour l'instant entre les mailles du filet.
Espérons pour les utilisateurs que les instances se réveillent avant qu'il ne soit trop tard : Google devrait avoir l'obligation de proposer ses services sur les principales plateformes - dont Windows Phone fait partie même si ses parts de marché sont faibles (mais en nette amélioration dans certains pays). Tout du moins, l'éditeur ne devrait pas pouvoir se mettre en travers de la route de Microsoft qui a par lui-même allouer ses ressources pour développer une telle application sans que cette dernière ne lui rapporte le moindre centime, les publicités allant dans la poche de Google. D'ailleurs, Google ne semble pas vouloir bloquer les autres développeurs qui proposent des fonctionnalités avancées sous la forme d'applications natives (et non HTML5/CSS3) : seule l'application de Microsoft est concernée. Nous parlons ici d'un service devenu aujourd'hui générique et très largement utilisé pour qu'une telle obligation soit possible. Seule l'attrait de la disponibilité d'une telle application peut embêter Google si ce dernier craint le potentiel du système concurrent.
Malheureusement, la fin de cette histoire au long court n'est pas à l'avantage des utilisateurs finaux... qui ne demandent qu'une seule chose : que cela fonctionne sur ce qu'ils ont envie d'utiliser.
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